C'est facile. Il faut d'abord affirmer que le changement climatique n'a rien de nouveau, puis expliquer que les activités humaines n'y sont pour rien, ou presque, et enfin jurer que les humains ne peuvent rien faire pour changer la situation.

Lors d'une entrevue à l'émission This Week d'ABC, le sénateur de Floride Marco Rubio, dont la ville natale (Miami) est menacée par la montée des océans, a fait une belle démonstration hier de la façon dont un candidat du Parti républicain pressenti à l'élection présidentielle de 2016 doit se positionner face à la question du changement climatique.

Rubio n'a pas toujours été un négationniste. À l'époque où il siégait à la Chambre de Floride, il s'était prononcé en faveur de la mise en place d'un système de plafonnement et d'échange des gaz à effet de serre.

Or, comme le laisse présager le virage de Rubio, le Parti républicain refusera sans doute en 2016 de choisir un candidat présidentiel adhérant au consensus scientifique sur le changement climatique.