Je cite deux passages de ce livre dont certains médias américains ont obtenu une copie avant sa sortie :

«Il est rare de trouver la bonne solution aux problèmes épineux. Si ces problèmes sont épineux, c'est justement parce que chaque option envisagée paraît pire que la suivante. Et c'est de plus en plus comme cela que la Syrie est apparue.»

«L'action et l'inaction comportaient toutes deux des risques élevés, [mais] le président [Obama] était enclin à maintenir les choses en l'état et non à aller plus loin en armant les rebelles. Personne n'aime perdre un débat, et j'en fais partie. Mais c'était la décision du président et j'ai respecté ses réflexions et sa décision.»

Clinton revient également sur son vote en faveur d'une intervention militaire en Irak, un vote qui a fortement contribué à sa défaite contre Obama en 2008 :

«Plusieurs sénateurs ont fini par souhaiter avoir voté contre la résolution. J'étais l'un d'eux. Au fur et à mesure que la guerre s'étirait, avec chaque lettre que j'envoyais à une famille de New York qui avait perdu un fils ou une fille, un père ou une mère, mon erreur devenait plus douloureuse.»

«Je croyais agir de bonne foi et prendre la meilleure décision possible avec les informations dont je disposais. Mais j'avais tort. C'est aussi simple que cela.»

L'ancienne secrétaire d'État évoque également la question de la libération du sergent Bowe Bergdahl, expliquant que des «négociations avec les talibans seraient difficiles à avaler pour plusieurs Américains». Au moment où elle écrivait ces lignes, elle ne savait évidemment pas que le président passerait à l'action. La suite lui a donné raison.

Selon un extrait cité par l'Associated Press, Hillary Clinton a par ailleurs tenté en vain de convaincre Barack Obama de mettre fin à l'embargo contre Cuba.

Le lancement du livre de Clinton pourrait bien marquer le début officieux de sa campagne à la présidence.