Les États-Unis ont déjà recouru à des frappes aériennes en Irak contre l'État islamique (EI) au-delà de l'objectif initial formulé par Barack Obama. Mais s'apprêtent-ils également à étendre ces frappes à la Syrie, où les djihadistes de cette organisation occupent environ un tiers du territoire et détiennent des otages, dont le journaliste américain Steven Sotloff?

Difficile de ne pas croire que l'administration américaine prépare l'opinion à une telle éventualité.

«Nous n'excluons rien quand il s'agit de protéger des Américains et de stopper des complots terroristes contre les États-Unis», a déclaré Ben Rhodes, conseiller de la Maison-Blanche, lors d'une interview à NPR hier.

Cette déclaration a précédé de quelques heures la conférence de presse du chef d'état-major interarmées, le général Martin Dempsey, au cours de laquelle celui-ci a déclaré qu'il faudra attaquer l'EI «aussi en Syrie» pour défaire l'organisation djihadiste.

Des frappes aériennes contre les djihadistes en Syrie ne sont cependant pas imminentes, s'il faut se fier à cette autre déclaration du général Dempsey :

«Cela viendra quand nous aurons une coalition dans la région qui accepte le défi de défaire l'État islamique dans la durée. L'EI sera vraiment défait quand il sera rejeté par les 20 millions de sunnites privés de droit qui se trouvent à vivre entre Damas et Bagdad.»

Mais les États-Unis n'attendront peut-être pas aussi longtemps pour passer à l'action en Syrie.