À compter de samedi débutera la deuxième période d'inscription à l'Obamacare. Malgré un départ catastrophique le 1er octobre 2013, la première période avait permis à huit millions d'Américains de souscrire à une assurance-maladie.

On peut penser que les problèmes technologiques ne nuiront pas cette année au bon fonctionnement du site HealthCare.Gov. Mais l'avenir du programme phare de Barack Obama n'en est pas moins menacé à la suite de la décision de la Cour suprême d'autoriser un nouvel examen de la loi sur la santé.

Selon les requérants, le gouvernement fédéral enfreint lui-même cette loi en octroyant une aide financière aux millions d'Américains qui ont souscrit à une assurance-maladie par le biais de son site - HealthCare.Gov - plutôt que par l'entremise d'un des sites mis sur pied par un État (36 États, dirigés pour la plupart par des républicains, ont refusé de créer leur propre site).

Les subventions gouvernementales, qui permettent aux Américains moins fortunés d'acheter une police à un prix raisonnable, sont considérées cruciales au bon fonctionnement de l'Obamacare.

Les défenseurs de l'Obamacare estiment frivole la cause qui sera entendue par la Cour suprême l'an prochain et décidée en juin. Mais ils ne craignent pas moins le verdict des juges conservateurs de la plus haute instance américaine.

La chute de cette chronique signée par l'économiste Paul Krugman donne une idée de leur peur. Je la cite dans le texte :

So let's be clear about what's happening here. Judges who support this cruel absurdity aren't stupid; they know what they're doing. What they are, instead, is corrupt, willing to pervert the law to serve political masters. And what we'll find out in the months ahead is how deep the corruption goes.