Lors d'une conférence de presse annuelle où il a avoué être «amoureux», Vladimir Poutine a également épilogué sur les relations de la Russie avec l'Occident, qui a adopté de lourdes sanctions économiques contre son pays après son annexion de la Crimée. Sa réponse, telle que traduite par Le Courrier de Russie, mérite d'être citée au complet :

«Tout ce qui se passe dans l'économie russe n'est pas le tribut de l'affaire de Crimée, c'est le prix de notre État, de notre civilisation. Après la chute du mur de Berlin, nous étions très ouverts envers nos partenaires occidentaux, mais nous avons vu ces partenaires soutenir des terroristes. Il y a toujours des gens en Occident qui sont contre nous, il y a eu des tentatives de discréditer les JO. Qui a besoin de ça? C'est sans fin. Je vous ai déjà parlé [...] d'un ours russe qui vit dans sa taïga, moi-même parfois je me dis que, comme lui, il faudrait se calmer, et manger des baies et du miel, peut-être qu'alors on va le laisser tranquille? Mais non. On va lui mettre une chaîne, l'attacher à une chaise et lui arracher ses griffes. Il ne s'agit pas de la Crimée, il s'agit de notre souveraineté. Vous savez, ils vont l'empailler cet ours! Sur l'ensemble des problèmes de notre économie, 25% viennent des sanctions : soit nous franchissons cet obstacle, soit il ne nous reste plus qu'à accrocher la peau de l'ours sur le mur.»