Après Ted Cruz et Rand Paul, Marco Rubio deviendra aujourd'hui le troisième républicain (et sénateur) à déclarer officiellement sa candidature à l'élection présidentielle de 2016. Contrairement à Hillary Clinton, qui s'est contentée hier d'une vidéo pour confirmer sa candidature, le sénateur de Floride prononcera à 18h un discours en bonne et due forme à l'ombre de la Freedom Tower, monument emblématique pour les exilés cubains de Miami, où il racontera son histoire - ses parents ont fui l'île de Fidel Castro - et mettra de la chair autour du slogan de sa campagne: «un nouveau siècle américain».

Élu au Sénat en 2010, le politicien de 43 ans entrera en compétition non seulement avec des républicains de sa génération, dont Scott Walker et Cruz, mais également avec son mentor, Jeb Bush. Comme l'ont expliqué le New York Times et le Washington Post dans des articles récents (ici et ici), la confrontation entre Rubio et Bush crée un malaise certain chez plusieurs républicains du Sud de la Floride, chateau fort des deux hommes.

Le Times explique notamment que certains partisans de Bush en veulent à Rubio de ne pas avoir attendu son tour avant de se présenter à la présidence, 2016 devant selon eux être celle de l'ancien gouverneur de Floride, qui n'a pas encore officialisé sa candidature. À l'inverse, des supporteurs de Rubio estiment que Bush est un homme du passé qui doit laisser la place à une nouvelle génération.

Le slogan de Rubio - «un nouveau siècle américain» - lui serait utile non seulement face à Bush mais également contre Hillary Clinton, qui est passée par la Maison-Blanche dans un autre siècle. Il fait en outre référence à l'expression de l'ancien éditeur de l'hebdomadaire Time, Henry Luce, qui avait fait la promotion d'un «siècle américain» pour combattre l'isolationnisme des États-Unis au début des années 1940. Le sénateur de Floride consacrera d'ailleurs une partie importante de son discours de ce soir à la politique étrangère.