Si Chris Christie faisait campagne au Québec, ses affiches électorales proclameraient sans doute sa volonté de dire les «vraies affaires». Comme il vit aux États-Unis, il se contentera du slogan «Telling It Like It is», qui a été dévoilé dimanche soir en même temps que la vidéo qui coiffe ce billet.

Et ce matin, vers 11h, le gouverneur du New Jersey se joindra à la pléthore de républicains qui ont déjà annoncé leur candidature à l'investiture de leur parti pour l'élection présidentielle de 2016. Comme l'indique son slogan, il misera sur son franc-parler pour lui permettre non seulement de se démarquer du lot mais également de surmonter de sérieux handicaps, y compris le Bridgegate, la médiocrité de la performance économique de son État et l'absence d'atomes crochus avec la base évangélique du Parti républicain (un éditorialiste du Star-Ledger ajoute un autre handicap : Christie ne peut s'empêcher de mentir).

Les stratèges de Christie ne se gênent pas pour le dire : le New Hampshire jouera un rôle décisif dans sa campagne. Cet État de la Nouvelle-Angleterre réputé pour son indépendance tiendra les premières primaires de la course à la Maison-Blanche après les caucus d'Iowa, en janvier prochain.

Ainsi, Christie espère que les électeurs du New Hampshire le récompenseront pour sa volonté de dire les «vraies affaires» et qu'ils le placeront en orbite. Le hic, c'est que plusieurs candidats, dont Jeb Bush, Rand Paul, George Pataki et John Kasich, misent aussi sur cet État pour confirmer le sérieux de leur candidature, comme l'explique le journal Politico dans cet article.

La devise du New Hampshire - Live Free or Die - deviendra peut-être, pour certains candidats républicains : Win or Die.

À noter que Bush fera un peu d'ombre à Christie aujourd'hui. Quelques heures après l'annonce du gouverneur du New Jersey, il rendra publiques ses déclarations de revenus pour les 33 dernières années, un record de transparence dans les annales politiques aux États-Unis.