Depuis le lancement de sa campagne présidentielle, Hillary Clinton a prononcé des discours importants sur plusieurs sujets, de la justice à la finance en passant par l'immigration, adoptant des positions susceptibles de séduire l'aile progressiste du Parti démocrate.

Lundi, la démocrate a poursuivi sur cette lancée en dévoilant un plan détaillé pour faire face au changement climatique. Parmi ses objectifs : produire 33% de l'électricité à partir de sources renouvelables d'ici 2027, un objectif plus ambitieux que celui de Barack Obama (20% d'ici 2030).

Mais l'ancienne secrétaire d'État a tendance à décevoir les progressistes de son parti en refusant de fournir des réponses précises sur certains dossiers contentieux touchant aux sujets qu'elle soulève. Ainsi, elle a longtemps tergiversé à propos de l'accord de partenariat transpacifique avant de se ranger derrière la position de Nancy Pelosi, chef des démocrates à la Chambre des représentants.

Or hier, Hillary Clinton a louvoyé de façon encore plus embarrassante sur la question du projet d'oléoduc Keystone XL, qui a acquis, à tort ou à raison, un statut symbolique pour les environnementalistes. Un électeur du New Hampshire lui a demandé de répondre si elle signerait «oui on non» un projet de loi en faveur de la construction de ce pipeline devant transporter le pétrole brut extrait des sables bitumineux d'Alberta vers les raffineries du Golfe du Mexique. Voici ce qu'elle a répondu (voir la vidéo qui coiffe ce billet) :

«C'est la décision du président Obama et je n'essaierai pas de l'anticiper. (...) Si ce n'est pas décidé quand je serai présidente, je répondrai à votre question.»

On en reste bouche bée.

Les deux principaux adversaires démocrates de Clinton, le sénateur du Vermont Bernie Sanders et l'ancien gouverneur du Marylan Martin O'Malley, se sont prononcés contre le projet Keystone XL.