Le New York Times dénonce aujourd'hui dans cet éditorial le silence auquel ont été forcés des soldats américains qui ont voulu dénoncer les viols de garçons perpétrés par des policiers afghans. Le journal avait publié la veille un article sur la décision de certains de ces soldats et de leurs parents de briser ce silence.

Selon le Times, les supérieurs de ces soldats leur ont ordonné de taire ce qu'ils voyaient ou entendaient sous prétexte que ces «jeux de garçons» (bacha bazi) font partie de la culture afghane. L'ordre incluait des abus sexuels se produisant sur des bases américaines.

De dire Dan Quinn, ancien capitaine des forces spéciales : «La raison pour laquelle nous étions là est qu'il se disait des choses terribles sur ce que les Talibans faisaient aux gens, comment ils leur ôtaient leurs droits. Mais nous mettions au pouvoir des gens qui faisaient des choses bien pires.»

Comme le précise l'édito et l'article du Times, Quinn fait partie des soldats qui ont été punis ou dont la carrière a été compromise après avoir insisté pour intervenir ou dénoncer l'esclavage sexuel auquel des garçons afghans étaient condamnés.