Lors de la campagne présidentielle de 2012, Mitt Romney a choisi Paul Ryan comme colistier pour rassurer les tentants de la droite républicaine, qui se méfiait de son bilan centriste, voire progressiste, en tant que gouverneur du Massachusetts.

Trois ans plus tard, plusieurs membres de l'establishment républicain, dont Romney lui-même, exhorte le représentant du Wisconsin de briguer le poste de président de la Chambre des représentants, voyant en lui un politicien à la fois présentable, responsable et capable de calmer l'aile radicale de leur parti.

Or, comme le souligne le New York Times dans cet article, Ryan est aujourd'hui perçu comme étant «trop à gauche» par plusieurs sites et personnalités médiatiques qui dominent de plus en plus les débats au sein du Parti républicain. Les Mark Levin, Laura Ingraham et autres Breitbart News lui reprochent notamment ses positions sur l'immigration, la santé et le libre-échange.

Après le retrait surprise de Kevin McCarthy de la course à la succession de John Boehner, Ryan réfléchit ces jours-ci à l'opportunité de déclarer sa candidature. Parions que ce père de jeunes enfants invoquera des raisons familiales pour passer son tour.