Publiée aujourd'hui à la une du New York Times, l'histoire illustre un des aspects les plus controversés du système politique américain. Elle fait état de la décision du milliardaire Paul Singer, le plus généreux des donateurs républicains en 2014, d'appuyer Marco Rubio dans la course à l'investiture du GOP pour l'élection présidentielle de 2016.

Pour le sénateur de Floride, ce soutien est une excellente nouvelle, qui s'ajoute à sa bonne performance lors du troisième débat républicain, dont il est sorti le grand gagnant selon les médias. Singer, qui était courtisé par tous les candidats républicains à la présidence, dont Jeb Bush et Chris Christie, n'est pas seulement richissime. Il est aussi influent auprès d'un important réseau de donateurs, auquel il a fait connaître sa décision hier dans une lettre qui vante l'optimisme de Rubio, sa capacité d'articuler de façon efficace son message et son travail au sein de la commission du Sénat sur les Affaires étrangères.

«Il est habitué à penser à la politique étrangère américaine en tant que décideur responsable. Il est prêt à être un décideur informé et confiant», a écrit le gestionnaire de fonds spéculatif new-yorkais.

Mais cette nouvelle publiée en première page du quotidien américain le plus prestigieux plante un autre clou dans le cercueil du principe «un homme, un vote».

Singer est connu pour sa défense passionnée d'Israël et son soutien au mariage gai. En appuyant Rubio, il a au moins des chances de voir ses opinions de faucon en matière de politique étrangère représentées à la Maison-Blanche.