Jusqu'à hier, LaVoy Finicum, un fermier d'Arizona, faisait partie de la bande de militants armés qui occupent un parc naturel en Oregon. Le 5 janvier, un journaliste lui a demandé s'il préférait la mort à la prison pour sa participation à cette occupation illégale. Je cite sa réponse (à partir de 2:40 de la vidéo qui coiffe ce bullet) :

«Absolument. J'ai été élevé dans la campagne toute ma vie. J'aime profondément sentir le vent sur mon visage, voir le soleil se lever, la lune la nuit. Je n'ai pas l'intention de passer un seul de mes jours dans une cellule en béton.»

Ces paroles étaient prophétiques. Finicum, selon sa fille et ses admirateurs, est mort hier dans l'opération policière qui a mené à huit arrestations, dont celles du leader du mouvement, Ammon Bundy et de son frère Ryan.

«Des coups de feu ont été tirés», a précisé la police sans donner plus de détails sur les circonstances de la mort de Finicum, qui était devenu l'un des porte-parole des occupants du parc Malheur.

Selon cet article du New York Times, les militants étaient en route pour une réunion publique dans les environs de Burns, où Bundy devait prononcer un discours, lorsque des policiers ont arrêté les deux voitures dans lesquelles ils circulaient.

La chaîne CNN a affirmé que les militants se seraient rendus, à l'exception de Ryan Bundy et Finicum. C'est alors que des coups de feu ont éclaté. Bundi a été blessé.

Malgré les arrestations d'hier, des militants continuent leur occupation commencée il y a trois semaines. Les militants réclament la restitution des terres du parc Malheur «au

peuple».