«Il s'agit de refermer un chapitre de notre histoire. (...) Depuis plusieurs années, il est devenu clair que (cette prison) ne permet pas de renforcer notre sécurité nationale, elle l'affaiblit», a déclaré Barack Obama ce matin en présentant un plan pour fermer le centre de détention Guantanamo, symbole des dérapages de la lutte anti-terrorisme menée par les États-Unis depuis le 11 septembre 2001.

Comme les républicains du Congrès ont déjà rejeté ce plan, le président démocrate devra décider s'il agira par décret pour respecter une des plus importantes promesses de sa première campagne présidentielle. Une telle solution ne manquerait pas de soulever la fureur des républicains, qui ont adopté des lois interdisant au président de transférer en sol américain des détenus de Guantanamo.

Lors de son allocution de ce matin à la Maison-Blanche, Obama a présenté des arguments économiques, sécuritaires et moraux pour justifier la fermeture de Guantanamo, où se trouvent encore 91 détenus, dont 35 attendent d'être transférés dans des pays alliés des États-Unis.