Ted Cruz se pose en grand défenseur de la Constitution américaine. Mais le candidat à l'investiture républicaine a dû craindre aujourd'hui d'être débordé sur sa droite après les attentats de Bruxelles. Son plus grand rival, Donald Trump, n'a-t-il pas renouvelé sa proposition d'interdire l'immigration musulmane aux États-Unis et de recourir à la simulation de noyade comme méthode d'interrogatoire?

Aussi le sénateur du Texas s'est-il engagé à autoriser la police à «patrouiller et à sécuriser les quartiers musulmans avant qu'ils ne deviennent radicalisés». Un tel profilage ethnico-religieux serait inconstitutionnel en soi. Mais cette approche ne risquerait-elle pas en outre de stigmatiser et isoler une population musulmane qui s'intègre beaucoup mieux aux États-Unis que dans la plupart des autres pays occidentaux?

Le plan de Cruz lui a peut-être été suggéré par son nouveau conseiller, Frank Gaffney, qui a déjà qualifié Barack Obama de «premier président musulman».