Bernie Sanders a remporté aujourd'hui au Wyoming sa septième victoire lors des huit derniers scrutins démocrates tenus dans un État américain, et sa deuxième de la semaine après son triomphe au Wisconsin.

Cette victoire dans l'Ouest américain met cependant fin à une période qui favorisait le sénateur du Vermont. Tous les scrutins, à l'exception de ceux de l'Arizona, où il a subi une lourde défaite, et d'Hawaï, où il a triomphé, se déroulaient dans des États très majoritairement blancs où les démocrates ont tendance à être plus progressistes que la moyenne.

Les victoires de Sanders, à l'exception de celle du Wisconsin, sont en outre survenus lors de caucus, des scrutins qui mobilisent les militants les plus convaincus et capables de consacrer plusieurs heures au vote. Et celle du Wyoming n'aura pas été très payante. Il empochera le même nombre de délégués que Clinton, soit sept.

À partir de la prochaine étape, la primaire de New York prévue le 19 avril, Sanders fera face à des électorats plus diversifiés sur le plan ethnique. Pour rejoindre Clinton dans la course aux délégués, il aura besoin de victoires convaincantes non seulement à New York, mais également en Pennsylvanie, au Connecticut, au Maryland, au New Jersey et en Californie, des États où sa rivale mène pour le moment dans les sondages.

Cela étant, Sanders a-t-il d'après-vous connu une bonne ou une mauvaise semaine? Un candidat à la présidence qui remporte deux victoires sur deux en moins de sept jours doit se réjouir, non? Hélas, cela ne suffit pas, s'il faut se fier au responsable du blogue The Fix publié sur le site du Washington Post, qui considère que le sénateur du Vermont a connu la «pire semaine à Washington» parmi tous les politiciens issus de la capitale nationale.

Chris Cillizza met au passif de Sanders son interview au Daily News, dont nous avons déjà parlé ici, sa déclaration selon laquelle Clinton n'est pas «qualifiée» pour être présidente et un sondage de l'Emerson College le plaçant à 18 points de pourcentage de celle-ci à New York.

N'empêche, Sanders met fin à sa semaine en diffusant à New York une belle pub produite par un de ses supporteurs qui se trouve à être réalisateur, en l'occurence Spike Lee. Qui dit mieux?