Même si elle n'est pas originale, l'idée mérite d'être répétée : le choix d'un colistier est le plus important qu'un candidat à la présidence des États-Unis puisse faire avant d'être élu. Et Donald Trump devrait annoncer demain matin que Mike Pence sera le candidat du Parti républicain à la vice-présidence, selon cet article de l'Indianapolis Star.

Il s'agirait d'un choix sage et prudent : le gouverneur de l'Indiana, qui a siégé pendant dix ans à la Chambre des représentants avant d'être élu à son poste actuel en 2013, connaît bien Washington, où il a épousé la plupart des causes chères aux conservateurs. Et il a poursuivi dans la même veine en Indiana, promulguant notamment une des lois les plus sévères du pays en matière d'avortement. Sa présence sur le ticket républicain serait de nature à rassurer les membres de l'establishment et les éléments les plus religieux du parti.

Mais, tout prudent et sage qu'il soit, le choix de Pence comporte des risques. Son conservatisme sur l'avortement et les droits des homosexuels, entre autres, coûtera-t-il des votes aux républicains chez les républicains modérés ou les indépendants? Sa personnalité plus sobre voire plus terne que celle d'un Chris Christie ou d'un Newt Gingrich conviendra-t-elle au rôle traditionnel de «chien d'attaque» que doit assumer le colistier? Ne risque-t-il pas d'être oublié par les médias?

Il faut souligner que les proches de Trump - ses enfants et son beau-fils - ont joué un rôle important dans le processus qui a mené à la sélection du colistier du candidat républicain. On devine que Jared Kushner, le mari d'Ivanka, n'est pas un grand fan de Christie, qui a envoyé son père en prison lorsqu'il était procureur fédéral du New Jersey.

Et pourtant, Christie est probablement celui que Trump aurait probablement voulu choisir comme colistier. En fait, j'ai encore du mal à croire que Pence apparaîtra demain aux côtés du promoteur immobilier plutôt que Christie, Gingrich ou même un autre...