Comment réagirait une administration dirigée par Donald Trump si la Russie envahissait un des pays baltes, membres de l'OTAN? Ça dépend, a répondu hier le candidat républicain lors d'une entrevue au New York Times, remettant en question l'engagement des États-Unis de se porter automatiquement à la défense d'un pays de l'alliance s'il est attaqué.

Trump a déclaré que la réponse des États-Unis dépendrait des contributions du pays sous attaque à l'OTAN. Résumant la pensée du candidat, le Times estime que la politique étrangère de ce dernier serait influencé davantage par des considérations monétaires que par des questions stratégiques ou morales.

Une fois élu à la Maison-Blanche, Trump refuserait par ailleurs d'exercer des pressions auprès de la Turquie ou autres pays autoritaires si ces derniers brimaient les libertés civiques de leurs citoyens. «Je ne pense pas que nous avons le droit de donner des leçons», a-t-il dit.

De quoi réjouir Poutine ou Erdogan.

La déclaration de Trump sur l'OTAN a été critiquée par des alliés et des républicains, dont le sénateur de Caroline-du-Sud Lindsey Graham. «Des déclarations comme celles-ci rendent le monde plus dangereux et les États-Unis moins sûrs», a-t-il dit.

«Ronald Reagan aurait honte. Harry Truman aurait honte», a déclaré un porte-parole de la campagne d'Hillary Clinton. «Républicains, démocrates et indépendants qui ont contribué à faire de l'OTAN l'alliance militaire la plus forte de l'histoire arriveraient à la même conclusion : Donald Trump n'est pas apte psychologiquement et est fondamentalement mal préparé pour être notre commandant en chef.»