Le département d'État sous Hillary Clinton a-t-il donné un coup de main à la Fondation Clinton? La question refait surface à la suite de la publication d'une quarantaine de courriels remis à l'organisation conservatrice Judicial Watch par le département d'État dans le cadre d'une poursuite intentée en vertu de la Loi sur la liberté de l'information.

Rendus publics hier, ces courriels donnent deux exemples de liens entre le département d'État et la Fondation Clinton. Dans un échange, un responsable de la fondation fait appel à deux conseillères du département d'État - Huma Abedin et Cheryl Mills - pour aider un donateur milliardaire à entrer en contact avec l'ambassadeur des États-Unis au Liban où le donateur a des intérêts.

Dans un autre échange, le même responsable de la fondation, Douglas Band, semble solliciter l'aide d'Abedin pour obtenir un emploi au département d'État à un associé de la fondation. Dans les deux cas, les conseillères du département assurent qu'elles s'efforcent de répondre aux demandes de Band, qui dirigeait alors la Clinton Global Initiative, une ONG financée par la Fondation Clinton.

Selon Judicial Watch, ces exemples prouvent qu'Hillary Clinton n'a pas respecté sa promesse d'établir un mur entre le département d'État et la Fondation Clinton. L'équipe de la candidate démocrate a affirmé que Band s'était adressé à Mills et à Abedin en tant qu'ancien assistant personnel de Bill Clinton et non dans son rôle de dirigeant de la CGI. Elle a ajouté qu'aucun des courriels n'impliquait Hillary Clinton ou ne concernait l'oeuvre caritative de la Fondation.

Le New York Times publie ici un article sur cette affaire.