Si Hillary Clinton remporte l'élection présidentielle, la Fondation Clinton n'acceptera plus de dons provenant de l'étranger ou d'entreprises, a annoncé jeudi dernier Bill Clinton aux employés de l'organisation, histoire d'éviter toute apparence de conflits d'intérêts.

La question est évidemment de savoir pourquoi le même politique n'a pas été adoptée à l'époque où Hillary Clinton était à la tête du département d'État, et que la Fondation Clinton recevait des dons de pays comme l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Koweït, Oman, le Brunei et l'Algérie, dont la feuille de route en matière de respect des droits de la personne faisait partie des préoccupations de la secrétaire d'État américain.

Chose certaine, la Fondation Clinton est devenue un talon d'Achille pour Hillary Clinton, comme l'a expliqué hier le New York Times dans cet article. Donald Trump a d'ailleurs saisi la balle au bond aujourd'hui en réclamant sa fermeture. «Il est désormais apparent que la Fondation Clinton est l'entreprise la plus corrompue de l'histoire politique», a-t-il dit en faisant allusion à l'organisation caritative qui a amassé deux milliards de dollars depuis sa création en 2001 pour des actions dans la santé, le développement et le climat.

Mais le Times a publié hier un autre article qui démontre les conflits d'intérêts auxquels ferait face Trump lui-même s'il remportait l'élection présidentielle. Des conflits d'intérêts liés à ses investissements opaques à l'étranger et aux dettes qu'il a accumulées auprès de banques américaines et étrangères, dont la Banque de Chine.

L'ironie, dans ces dossiers, c'est que les Clinton sont beaucoup plus transparents que Trump...