Autant le New York Times que Le Monde expriment un certain scepticisme sur les chances de succès de l'accord russo-américain conclu hier pour une trêve en Syrie, accord laborieux dont le quotidien français résume les grandes lignes ainsi :

Le texte prévoit notamment une trêve nationale à compter de lundi et, si cet arrêt des combats tient pendant sept jours, des corridors sûrs pour les opérations humanitaires ainsi que des actions coordonnées contre des groupes islamistes au travers d'un «centre de commandement commun», consacré notamment au partage d'informations permettant de délimiter les territoires de l'ex-Front Al-Nosra et ceux de l'opposition.

L'élément clé de l'accord stipule que la Russie forcera le régime syrien à «mettre fin aux bombes-barils, fin aux bombardements sans discernement, et cela peut potentiellement changer la nature du conflit», pour reprendre les mots du secrétaire d'État américain John Kerry.

Comme le souligne le Times dans son compte-rendu, ce plan survient après une détérioration des relations entre les États-Unis et la Russie, à cause notamment des allégations de piratage formulées par les Américains à l'encontre des Russes, et au moment où l'un des candidats présidentiels, Donald Trump, ne tarit pas d'éloges à l'endroit du président russe Vladimir Poutine.