«Je ne pensais tout simplement pas que cela prendrait de telles proportions. C'est le genre de chose (après laquelle), si elle vous arrive et que vous êtes une personne active, vous continuez d'avancer. Les gens en savent plus sur moi que sur presque n'importe qui dans la vie publique. Ils ont 40 ans de mes déclarations de revenus, des dizaines de milliers de courriels, un bulletin médical détaillé, toutes sortes de détails personnels.»

Interrogée sur CNN par téléphone hier soir, Hillary Clinton a défendu en ces termes sa décision de faire le silence pendant deux jours sur le diagnostic de pneumonie qu'elle a reçu vendredi dernier. Son équipe a admis hier qu'il s'agissait d'une erreur.

Une erreur qui tenait en partie à une crainte, selon plusieurs conseillers et alliés de Clinton cités dans cet article du New York Times : celle que son diagnostic soit exploité et dénaturé par ses adversaires. Un de ses alliés explique ainsi l'attitude de la candidate démocrate, attitude que certains, dont le journaliste Chris Cillizza, attribuent à la paranoïa :

«Que ce soit Whitewater ou Travelgate ou autres choses, quand les faits sont sortis, cela n'a pas réglé le problème. [Les Clinton] n'avaient rien fait de mal, mais il y avait encore de la controverse.»

N'empêche : le New York Post et d'autres médias auraient peut-être accueilli avec plus de sympathie l'annonce d'un diagnostic de pneumonie si elle avait été faite vendredi dernier.