WikiLeaks publie aujourd'hui un quatrième lot de courriels piratés de John Podesta, président de la campagne présidentielle d'Hillary Clinton. Des journalistes de Politico sont à nouveau à pied d'oeuvre pour tenter de dénicher les informations les plus pertinentes qui s'y trouvent. On peut consulter ici le fruit de leur travail qui lève le voile sur les échanges pas toujours flatteurs mais pas vraiment scandaleux (jusqu'à preuve du contraire) entre les membres de l'équipe de Clinton et leurs alliés.

Le site de Julian Assange posséderait quelque 50 000 courriels piratés de Podesta, dont seulement une fraction (environ 6 000) ont été publiés depuis vendredi dernier. Le premier lot des courriels était sans doute le plus intéressant et potentiellement dommageable pour Clinton : il contenait des extraits de discours rémunérés de l'ancienne secrétaire d'État devant divers groupes, dont des banquiers de Wall Street, discours dont la candidate démocrate avait refusé de publier les transcriptions pendant la course à l'investiture démocrate.

Il faut donc s'attendre à ce que WikiLeaks continue à publier au compte-gouttes des courriels piratés de Podesta au cours des prochains jours et peut-être des prochaines semaines. Il se peut que ces courriels contiennent des informations explosives. Mais il se peut aussi que la stratégie d'Assange pour nuire à Clinton soit contre-productive. L'électorat américain ne risque-t-il pas de finir par ignorer ces documents plus ou moins éclairants ou compromettants dont le piratage est attribué par le gouvernement américain et Podesta lui-même à des agents russes dont la mission serait d'influencer l'élection présidentielle?