WikiLeaks a publié plus tôt aujourd'hui l'intégralité des trois discours présumés d'Hillary Clinton au géant bancaire Goldman Sachs dont les extraits les plus controversés ont été diffusés vendredi dernier. L'ancienne secrétaire d'État a reçu 675 000$ pour ces discours dont elle avait refusé de rendre publiques les transcriptions lors de la course à l'investiture démocrate malgré les demandes répétées de son rival, Bernie Sanders, et de certains médias.

L'un des nouveaux extraits qui retient l'attention concerne la loi Dodd-Frank adoptée en 2010 pour réformer Wall Street après la crise financière de 2008. Je cite dans le texte un passage où Clinton se montre plus sceptique face à cette réforme qu'elle ne l'a été pendant les primaires démocrates :

"And with political people, again, I would say the same thing, you know, there was a lot of complaining about Dodd-Frank, but there was also a need to do something because for political reasons, if you were an elected member of Congress and people in your constituency were losing jobs and shutting businesses and everybody in the press is saying it's all the fault of Wall Street, you can't sit idly by and do nothing, but what you do is really important. And I think the jury is still out on that because it was very difficult to sort of sort through it all."

Pour le reste, le contenu des discours correspond largement aux positions publiques de Clinton.

L'équipe de Clinton n'a pas confirmé l'authenticité des discours publiés par WikiLeaks, qui diffuse depuis vendredi dernier des courriels piratés de John Podesta, président de la campagne présidentielle de l'ancienne secrétaire d'État.

Les discours présumés de Clinton étaient joints à un courriel adressé à Podesta.