La représentante démocrate d'Hawaii Tulsi Gabbard est passée par la Tour Trump ce matin pour y rencontrer Donald Trump, qui continue ses consultations pour former son équipe.

Gabbard a retenu l'attention pour son appui rapide à Bernie Sanders lors de la course à l'investiture démocrate et ses critiques de la stratégie de Barack Obama en Syrie. Vétérane de la guerre en Irak, elle a notamment reproché au président de ne pas suivre l'exemple de la Russie, qui  bombarde les groupes affiliés à Al-Qaïda.

«Al-Qaïda nous a bombardés le 11 septembre et doit être défait. Obama ne les bombardera pas en Syrie. Poutine l'a fait», a-t-elle écrit sur Twitter en octobre 2015.

Les bombardements américains en Syrie ont surtout ciblé les combattants du groupe État islamique, épargnant notamment ceux du groupe du Front Al-Nosra qui lutte contre le régime de Damas avec d'autres groupes rebelles.

Un porte-parole de Trump a refusé de dire si Gabbard était pressentie pour un poste quelconque au sein de l'équipe du président désigné. Certaines rumeurs l'envoie néanmoins  au siège des Nations unies, où elle prendrait la tête de la mission américaine.

Chose certaine, les conseillers de Trump ne détesteraient sans doute pas susciter au moins un peu de dissension au sein du camp démocrate en rehaussant le profil de cette jeune élue qui a déjà voté avec les républicains sur une mesure de contrôle des armes à feu et refusé de signer une lettre du groupe démocrate de la Chambre des représentants dénonçant la nomination de Steve Bannon au poste de haut conseiller et stratège principal de Trump à la Maison-Blanche.

Gabbard, soit dit en passant, n'est pas la seule démocrate que Trump a rencontrée au cours des derniers jours. Celui-ci s'est également entretenu ce week-end avec Michelle Rhee, réformatrice en matière d'éducation, qui a soulevé des vagues lors de son passage à la tête du système éducatif de Washington.