C'est la question que Donald Trump a soulevé ce matin sur Twitter en accusant les renseignements américains d'avoir malicieusement fuité les allégations non-vérifiées concernant des informations compromettantes dont disposerait la Russie à son sujet.

Soit le président désigné est mal renseigné, soit il ment sciemment. Ces allégations formulées dans un rapport préparé par un ancien espion britannique ont d'abord été remises à une maison de recherche politique de Washington dont les services ont d'abord été retenus par des adversaires républicains de Trump puis par ses adversaires démocrates.

Elles avaient ensuite circulé parmi les médias américains, comme l'atteste cet article publié en octobre par la revue Mother Jones. Plusieurs autres médias ont obtenu la même information mais n'en ont pas fait état, étant incapables de confirmer les allégations du rapport.

Ce qui est tout à fait nouveau, c'est la révélation de CNN selon laquelle les renseignements américains auraient cru bon d'insérer un résumé des allégations recueillies par l'ex-agent du MI6 auprès de ses sources russes dans leur rapport sur l'ingérence présumée de la Russie dans l'élection présidentielle américaine.

Pourquoi l'auraient-ils fait? Ils auraient par le passé pu vérifier la fiabilité de cet ex-agent et ils auraient estimé important d'informer le président, son successeur et les dirigeants du Congrès de ces allégations explosives sur lesquelles le FBI mène une enquête.

Au-delà des détails croustillants concernant la rencontre supposée de Trump avec des prostituées à Moscou en 2013, les allégations les plus sérieuses portent sur les contacts allégués entre des membres de l'entourage du président désigné et des responsables russes où le piratage du Parti démocrate aurait été discuté.