L'inspecteur général du ministère de la Justice mènera une enquête sur la décision du directeur du FBI James Comey, à 11 jours du scrutin présidentiel, d'envoyer une lettre au Congrès l'informant de la relance de l'enquête sur les courriels d'Hillary Clinton alors qu'elle était secrétaire d'État.

L'envoi de cette lettre dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle avait ramené à l'avant-scène une controverse qui a placé Clinton sur la défensive et permis à Donald Trump de marteler avec plus de force que jamais son message sur la corruption présumée de sa rivale.

Comey avait justifié la relance de l'enquête du FBI par la découverte de courriels sur un ordinateur partagé par Huma Abedin, conseillère de Clinton, et son mari, Anthony Weiner, qui faisait l'objet d'une enquête séparée dans une affaire de sexting avec une adolescente.

À trois jours du scrutin, Comey a envoyé une seconde lettre au Congrès l'informant que les courriels ne contenaient aucune information liée à son enquête sur Clinton qui s'était soldée en juillet par une recommandation de ne pas inculper l'ex-chef de la diplomatie américaine. L'enquête portera également sur cette recommandation et la décision de Comey de la commenter lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il s'est montré critique à l'endroit de Clinton.

L'enquête aura d'autres cibles que Comey, dont les services policiers et judiciaires accusés d'avoir dévoilé des informations confidentielles, notamment au bénéfice de l'équipe de campagne de Clinton.

Les critiques de Comey ont attribué l'envoi de sa première lettre au Congrès à la pression exercée par des agents du FBI connus pour leur antipathie à l'égard de Clinton. L'enquête de l'inspecteur général permettra peut-être de faire la lumière sur cette affaire qui a joué un rôle important dans la défaite de la candidate démocrate.