Stephen Miller, conseiller de la Maison-Blanche, s'est vu attribuer un maximum de quatre Pinocchios par le vérificateur des faits du Washington Post pour avoir répété ce matin à la télévision les mensonges proférés par Donald Trump sur la fraude électorale au New Hampshire et dans le reste des États-Unis.

«Ayant déjà travaillé dans une campagne au New Hampshire, je peux vous dire que cette affaire d'électeurs qui sont transportés en autobus au New Hampshire est largement connue par quiconque a travaillé dans la politique au New Hampshire», a déclaré Miller ce matin sur ABC, une des chaînes qui l'a interviewé. «C'est très vrai. C'est très sérieux. Ce matin, à cette émission, ce n'est pas l'endroit pour présenter la preuve.»

En effet, car cette preuve n'existe pas, comme le rappelle le Post.

Miller a également ramené sur le tapis la thèse démontée selon laquelle des millions d'électeurs ont voté illégalement le 8 novembre.

Mais Miller ne s'est pas contenté de mentir. Il a également accusé les tribunaux d'«usurpation de pouvoir» à la suite de leurs décisions suspendant l'application du décret migratoire dont il est l'un des principaux auteurs.

Il a ajouté que les pouvoirs du président sur cette questions étaient «incontestables». Incontestables? Oui, messieurs, dames.

Mais qui est ce Stephen Miller? Le New York Times publie aujourd'hui un portrait de cet idéologue d'extrême-droite âgé de 31 ans qui a été conseiller de l'ex-représentante du Minnesota Michele Bachmann et de l'ex-sénateur d'Alabama Jeff Sessions, aujourd'hui ministre de la Justice, avant de devenir rédacteur de discours pour Trump pendant la campagne présidentielle.

Disons qu'on ne parle pas d'un géant intellectuel avec une feuille de route justifiant son pouvoir et son influence à la Maison-Blanche. Mais il cadre bien dans l'entourage de Trump. D'ailleurs, le président n'a pas manqué de féliciter Miller sur Twitter pour ses performances à la télévision ce matin.