Donald Trump est-il capable de dénoncer les antisémites, y compris ceux qui ont voté pour lui? Le président a laissé passer deux occasions en 48 heures d'en faire la démonstration.

Mercredi, lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche à laquelle le président a participé aux côtés de Benjamin Nétanyahou, un journaliste israélien lui a demandé de rassurer les juifs des États-Unis, d'Israël et d'ailleurs dans le monde face à la montée d'incidents antisémites depuis le 8 novembre et la crainte que son administration encourage la xénophobie et le racisme.

Trump a répondu en rappelant d'abord le nombre de ses grands électeurs (306) et ensuite de juifs dans sa famille, tout en se perdant dans des considérations sur la criminalité et le racisme qui n'avaient pas vraiment rapport à la question soulevée (à partir de 0:58 de la vidéo qui coiffe ce billet).

Hier, lors de sa conférence de presse solo, un journaliste américain de confession juive a posé une question semblable, à une exception près : il a pris soin de préciser que la communauté juive ne considérait ni le président ni son administration comme étant antisémite.

Peine perdue : Trump a interrompu le journaliste, qualifiant sa question d'offensive. Il s'est ensuite félicité d'être la personne la moins antisémite et raciste, avant de blâmer l'opposition pour des affiches antisémites observées lors de ses rassemblements (voir la vidéo ci-dessous).

Ce qui nous force à poser la question : pourquoi Trump semble-t-il éprouver autant de mal à dénoncer l'antisémitisme? Est-ce si difficile pour un président?