Il est fort à parier que Donald Trump ne s'attendait pas à une victoire nette d'Emmanuel Macron lors de la présidentielle française. Il y a 17 jours, il avait estimé que l'attentat terroriste sur les Champs-Élysées aurait un impact important sur le scrutin. Il avait par la suite estimé que Marine Le Pen était «la plus solide sur les frontières et sur tout ce qui se passe en ce moment en France».

Ceux qui savent lire entre les lignes ont tiré les conclusions qui s'imposaient. Et ils ont deviné que les opinions de Trump sur la France avaient été fortement influencées par son conseiller et stratège principal, Steve Bannon, dont le nationalisme rejoint en plusieurs points celui de Le Pen.

Le président doit donc être un peu surpris, sinon déçu, par la défaite de la candidate du Front National. Ce qui ne l'a pas empêché de féliciter Macron sur Twitter pour sa «large victoire». «Je suis impatient de travailler avec lui!», a-t-il ajouté.

Mais sa réaction n'était pas aussi vibrante que celle d'Hillary Clinton, son adversaire malheureuse lors de l'élection présidentielle américaine. «Victoire pour Macron, pour la France, pour l'UE & le monde. Défaite pour ceux qui interfèrent avec la démocratie (mais les médias disent que je ne peux pas parler de ça)», a-t-elle écrit sur Twitter.

Barack Obama, qui avait appuyé Macron, n'avait pas encore réagi à son élection, au moment de publier ce billet.