Les pays de l'OTAN auraient sans doute accepté les remontrances de Donald Trump si ce dernier avait répété haut et fort l'engagement de tous ses prédécesseurs depuis Harry Truman envers l'alliance.

Or, après avoir exhorté les membres de l'OTAN à «enfin contribuer équitablement et (à) remplir leurs obligations financières», le président américain n'a pas apporté un soutien explicite et attendu au fameux «article 5» de l'alliancce, qui prévoit que les Alliés volent au secours d'un des leurs en cas d'agression extérieure.

«Un coup dur pour l'alliance», a gazouillé Ivo Daalder, ex-ambassadeur des États-Unis auprès de l'OTAN sous Barack Obama.

«Une erreur majeure», a écrit pour sa part sur Twitter Nicholas Burns, ex-ambassadeur des États-Unis auprès de l'OTAN sous George W. Bush.

L'omission du président Trump est d'autant plus remarquable que son entourage avait laissé entendre avant son discours qu'il apporterait son soutien à l'article 5. Elle s'ajoute à plusieurs scènes de sa visite à Bruxelles où il a créé des moments de malaise, que ce soit en poussant le président monténégrin Milo Djukanovic pour se placer au premier rang lors d'une séance de photo ou en échangeant des poignées de main bizarrement longue et virile avec le nouveau président français Emmanuel Macron.

Bref, Donald Trump a donné l'impression de se complaire dans la caricature de l'être malotru que certains aiment lui assigner.