À la veille de sa première rencontre avec Vladimir Poutine, Donald Trump a prononcé à Varsovie un discours au cours duquel il a affiché son attachement envers l'OTAN et formulé de rares remontrances à l'égard de la Russie.

«Nous exhortons la Russie à cesser ses activités déstabilisatrices en Ukraine et ailleurs et à arrêter de soutenir les régimes hostiles, dont la Syrie et l'Iran, et de joindre plutôt la communauté des nations responsables dans son combat contre ses ennemis communs et pour la défense de la civilisation elle-même», a déclaré le président américain lors d'un discours à Varsovie, où il débute un voyage en Europe qui le mènera au G20 à Hambourg.

Tout en évoquant l'article 5 de l'OTAN qui implique une réaction de tous les États membres en cas d'agression de l'un d'entre eux, Donald Trump s'est interrogé sur l'avenir de l'Occident au cours de ce discours aux accents nationalistes et conservateurs.

«La question fondamentale de notre époque est celle de savoir si l'Occident a la volonté de survivre», a-t-il dit en dépeignant la bataille contre le «terrorisme islamiste radical» comme une façon de défendre «notre civilisation et notre mode vie». Il a également décrit son programme intérieur comme un combat tout aussi important contre la bureaucratie et l'érosion des traditions.

«L'Occident est devenu grand non pas grâce à la paperasse et aux règlements, mais parce que les gens étaient libres de poursuivre leurs rêves et leurs destin», a-t-il dit.

Et il a cité la Pologne, occupée au siècle dernier par les nazis et les Soviétiques, en exemple à suivre.

«L'expérience de la Pologne nous le rappelle - la défense de l'Occident repose en dernier ressort non seulement sur les moyens, mais aussi sur la volonté de ses habitants de l'emporter», a-t-il ajouté en mettant l'accent sur

Avant son discours, Donald Trump a participé à une conférence de presse au cours de laquelle il a de nouveau injecté une dose d'incertitude concernant l'importance de l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016.

«Je l'ai dit très simplement. Je pense que cela a pu fort bien être la Russie. Je pense que cela a bien pu être d'autres pays. Je ne vais pas être précis. Mais je pense que beaucoup de gens interfèrent», a-t-il dit.