Steve Bannon, principal conseiller et stratège de Donald Trump, pourrait être viré de la Maison-Blanche d'ici la fin de la semaine, selon une source anonyme citée dans ce reportage de CBS News.

Le New York Times publie de son côté un article faisant état des efforts répétés du magnat des médias Rupert Murdoch pour convaincre le président de congédier celui qui incarne à la Maison-Blanche une droite populiste et nationaliste dont Charlottesville a été le théâtre de l'expression la plus extrémiste.

Lors d'un dîner récent, Trump a écouté les doléances de Murdoch avant d'exprimer ses propres critiques à l'égard d'un des principaux architectes de son élection à la Maison-Blanche. Les fautes présumées de Bannon sont définies ainsi par le Times : répandre des histoires malicieuses au sujet du conseiller pour la sécurité nationale H.R. McMaster et d'autres collègues jugés insuffisamment populistes; se quereller âprement avec le gendre du président Jared Kushner; et créer autour de lui à la Maison-Blanche une coterie qui fonctionne à l'extérieur de la voie hiérarchique.

Selon le Times, Trump en veut aussi à Bannon d'avoir collaboré trop étroitement au nouveau livre du journaliste Joshua Green, Devil's Bargain, qui accorde au conseiller énormément de crédit pour la victoire électorale du président.

Ce n'est évidemment pas la première fois que Bannon est sur la corde raide. Le printemps dernier, Kushner a fortement encouragé son beau-père de congédier son conseiller. Trump n'en a rien fait. Il craindrait notamment la réaction des militants de la droite populiste et nationaliste qui s'identifient à Bannon.

Rappelons que Bannon a dirigé Breitbart.com avant de prendre la direction de la campagne présidentielle de Trump. Il a décrit le site internet comme «la plateforme du mouvement alt-right». Mouvement qui a joué un rôle clé dans l'organisation du rassemblement de Charlottesville pour protester contre le déboulonnage de la statue de Robert E. Lee.