Ils sont environ 800 000 aux États-Unis. Arrivés aux États-Unis avec leurs parents avant l'âge de 16 ans, ils jouissent d'un programme mis en place en 2012 qui leur permet de travailler ou d'étudier sans craindre d'être expulsés dans leurs pays d'origine. Ils portent le surnom de «Dreamers». Mais Donald Trump pourrait transformer leur rêve en cauchemar.

Sous la pression de l'aile nationaliste de son administration, représentée par le ministre de la Justice Jeff Sessions et de son conseiller Stephen Miller, le président songe en effet à mettre la hache dans le programme DACA (Deferred Action for Chilhood Arrivals) instauré par Barack Obama. Ce faisant, il soulèverait un tollé non seulement chez les démocrates et les défenseurs des droits des immigrés, mais également chez certains républicains, dont le président de la Chambre des représentants Paul Ryan, et plusieurs chefs d'entreprise, dont ceux d'Amazon, Apple, Facebook, General Motors et Microsoft), qui viennent de rendre publique une pétition.

Les Dreamers «ont grandi en Amérique, sont enregistrés auprès des autorités américaines... paient des impôts et jouent un rôle actif dans leurs communautés», peut-on lire dans cette pétition qui estime à 460,3 milliards de dollars la perte pour le PIB américaine qu'entraînerait leur expulsion.

«Nous aimons les Dreamers, nous aimons tout le monde», s'est contenté de dire Trump aujourd'hui depuis le Bureau ovale, laissant entendre qu'il prendra une décision cet après-midi ou dans les prochains jours.