Six jours après les premières révélations du New York Times sur le comportement présumé de Harvey Weinstein à l'égard des femmes, Hillary Clinton a rompu le silence concernant le magnat du cinéma, qui a été l'un de ses plus généreux donateurs.

Se disant «choquée et consternée», l'ancienne candidate démocrate à la présidence a affirmé que «le comportement décrit par les femmes qui se sont manifestées ne peut être toléré». «Leur courage et le soutien des autres sont cruciaux pour aider à stopper cette sorte de comportement», a-t-elle ajouté.

Le premier commentaire public de Clinton sur l'affaire Weinstein est intervenu après la publication d'une enquête du New Yorker allant encore plus loin que celle du New York Times, qui faisait état d'allégations de harcèlement sexuel contre Weinstein sur près de 30 ans. Le New Yorker a notamment recueilli le témoignage de trois actrices qui affirment avoir été violées par le producteur de Pulp Fiction, Shakespeare in Love et autres films marquants.

Le New Yorker a également publié un enregistrement réalisé en 2015 dans le cadre d'une opération du NYPD et dans lequel Weinstein avoue avoir peloté une femme qu'il est en train de harceler derechef. La femme, un jeune mannequin de 22 ans, portait sur elle un micro après avoir avoir déposé une plainte à la police contre le producteur pour agression sexuelle. Malgré les preuves amassées, le procureur de Manhattan a laissé tomber l'affaire.

Peu après la publication de l'enquête du New Yorker, le New York Times est revenu à la charge avec un autre article où plusieurs autres actrices, dont Gwyneth Paltrow et Angelina Jolie, racontent avoir été harcelées sexuellement par Weinstein, qui a été congédié avant-hier par la compagnie dont il est le cofondateur.

Plusieurs démocrates ont retourné les dons qu'ils avaient reçus de Weinstein et dénoncé son comportement. Barack Obama ne s'est cependant pas exprimé sur cette affaire.