«Je sais qu'il a été élu, mais les femmes devraient toujours se sentir à l'aise de s'exprimer. Et nous devrions être disposés à les écouter.»

Interviewée hier matin sur CBS, Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, a dévié de façon importante de la ligne dictée par la Maison-Blanche concernant les accusations d'inconduites sexuelles formulées par plus d'une douzaine de femmes à l'encontre de Donald Trump.

Coïncidence : à 9 h 00 ce matin, trois de ces femmes - Jessica Leeds, Samantha Holvey et Rachel Crooks - participeront à l'émission de Megyn Kelly sur NBC. Leeds, qui a accusé Trump de lui avoir empoigné un sein et d'avoir tenté de glisser sa main sous sa robe, s'est déjà dite prête à témoigner dans la cause pour diffamation intentée contre le président par Summer Zervos, une autre de ses accusatrices.

Un juge de New York doit décider s'il autorisera la tenue d'un procès dans l'affaire de Zervos, ancienne concurrente de l'émission The Apprentice qui reproche à Trump de l'avoir diffamée après qu'elle l'a accusé d'attouchements sexuels déplacés. Ce procès offrirait à plusieurs des accusatrices du président la chance de se faire entendre de nouveau.

En attendant, Leeds, Holvey et Crooks participeront également à 10 h 30 à une conférence de presse où elle demanderont au Congrès d'enquêter sur les accusations d'inconduites sexuelles dont le président fait l'objet.

Le mouvement #MoiAussi serait-il en train de rattraper le président, qui s'est notamment moqué d'Al Franken quand ce dernier a été accusé d'attouchements sexuels non désirés? Les accusations contre Franken, moins nombreuses et sérieuses que celles formulées à l'encontre du président, ont poussé le sénateur démocrate du Minnesota à annoncer sa démission la semaine dernière.

Une ancienne animatrice de Fox News, Juliet Huddy, a pour sa part raconté la semaine dernière que Donald Trump l'avait embrassée sur les lèvres alors que les deux se trouvaient dans un ascenseur de la Trump Tower en 2011. Sur le coup, elle ne s'est pas sentie menacée ou offusquée, mais elle aurait aujourd'hui rejeté ce baiser.

L'incident fait évidemment penser aux propos vulgaires tenus par Donald Trump dans la vidéo d'Access Hollywood diffusée en août dernier et où il se vantait de pouvoir embrasser et empoigner le sexe des femmes sans leur consentement.