Sa directrice de campagne avait recommandé le congédiement du conseiller accusé d'avoir harcelé sexuellement à plusieurs reprises une employée subalterne. La candidate avait choisi de ménager le conseiller en le privant de quelques semaines de salaire et en l'envoyant suivre une thérapie. Quant à l'employée subalterne, elle avait été mutée à un autre poste.

Voilà comment Hillary Clinton a réglé un cas d'inconduite sexuelle au sein de sa campagne présidentielle de 2008, selon le New York Times. Burns Strider, l'accusé, était le conseiller de la candidate pour les questions religieuses. Cofondateur de l'American Values Network, il envoyait chaque matin un extrait des Écritures à la rivale de Barack Obama durant la course à l'investiture démocrate pour la présidence.

À l'époque, l'employée subalterne, âgée de 30 ans, partageait le même bureau que Strider. Elle s'était plainte que cet homme marié avait l'habitude de lui masser les épaules, de l'embrasser sur le front et de lui envoyer des courriels suggestifs.

Selon le Times, le mouvement #metoo a délié les langues de huit anciens membres de l'équipe de campagne de Clinton concernant cette affaire de harcèlement sexuel présumé.

P.S. : Après quelques commentaires pertinents de lecteurs, j'ai cru nécessaire de changer le titre de ce billet.