À 1 h 53, ce matin, le Sénat a adopté, par 71 voix contre 28, un accord budgétaire bipartite qui assure notamment le financement de l'administration fédérale jusqu'au 23 mars et le relèvement de la dette jusqu'en 2019. À 5 h 33, la Chambre des représentants lui a emboîté le pas, par 240 voix contre 186, mettant fin au deuxième «shutdown» du gouvernement américain en moins de trois semaines.

Cette brève paralysie budgétaire a été provoquée par la décision du sénateur républicain du Kentucky Rand Paul de retarder le vote à la chambre haute pour marquer son opposition à une augmentation des dépenses fédérales qui ajoutera des centaines de milliards de dollars au déficit (le même homme avait pourtant voté en faveur d'une réforme fiscale qui ajoutera 1 000 milliards de dollars à la dette américaine sur dix ans).

D'ici le 23 mars, les sénateurs et représentants doivent s'entendre sur la façon précise dont les argents du nouveau budget seront distribués au cours des deux prochaines années.

Le nouveau budget hausse les plafonds qui pesaient sur les dépenses militaires et non militaires, et octroie des financements pour les opérations de secours, les anciens combattants, les infrastructures et les programmes de lutte contre les abus d'opioïdes.