Promis depuis plus d'un an, le plan d'infrastructures de Donald Trump a enfin été dévoilé aujourd'hui à la Maison-Blanche. Il prévoit des investissements totaux de 1 500 milliards de dollars sur dix ans mais seulement 200 milliards seraient fournis par le gouvernement fédéral. Le reste incombera aux gouvernements locaux - municipalités et États - ainsi qu'au secteur privé.

Pour les démocrates, il s'agit d'un projet mort-né. Ils réclament non seulement des investissements plus importants de la part du gouvernement fédéral mais également de l'argent neuf. Pour le moment, le président espère que la part du gouvernement fédéral sera dégagée en coupant dans certains programmes existants.

L'approche de l'administration Trump rompt avec la tradition. Pour la réfection ou la construction de ponts, d'autoroutes ou d'aéroports, le gouvernement fédéral assure habituellement 80% du financement. Selon le nouveau plan, il se contenterait donc en gros d'offrir des incitatifs aux localités, États ou aux entreprises privées, qui devraient fournir le reste des investissements.

L'administration Trump s'engage en outre à alléger les régulations et procédures de permis de construire pour les réduire à deux ans alors qu'elles peuvent en prendre aujourd'hui jusqu'à dix.

Un tel plan nécessite l'appui des deux partis au Sénat, car la minorité peut bloquer son adoption. Personne ne croit à ses chances de voir le jour dans sa forme actuelle.