«Donald est très fort pour les formules toutes faites mais il est le candidat du chaos et il serait un président du chaos.»

Jeb Bush a fait cette prédiction lors d'un débat télévisé le 16 décembre 2015. La présidence de Donald Trump lui a donné raison, surtout au cours des dernières heures. Les mots chaos et improvisation viennent à l'esprit en lisant cet article du New York Times sur la décision du président d'imposer de fortes taxes sur les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis. Tout donne à penser que Donald Trump, plus isolé que jamais, a décidé de frapper un grand coup en revenant à l'une de ses obsessions de longue date : le déficit commercial américain.

Mais le mot chaos s'applique aussi au fonctionnement même de la Maison-Blanche, qui pourrait perdre deux autres membres importants, Gary Cohn et H.R. McMaster. Le principal conseiller économique du président aurait menacé de démissionner si ce dernier décidait d'aller de l'avant avec ses taxes sur l'acier et l'aluminium, alors que le conseiller pour la sécurité nationale serait sur le point d'être viré.

Le mot chaos se retrouve aussi dans plusieurs reportages et commentaires publiés aujourd'hui dans les médias américains, comme on peut le constater ici, ici, ici, ici, ici, et j'en passe.

Dans un de ces articles, on apprend que les conseillers de la Maison-Blanche ne savaient pas ce que le président allait dire sur l'acier et l'aluminium en arrivant au travail hier matin. Le président est peut-être en train d'entraîner son pays dans des guerres commerciales coûteuses sans que les détails de la mise en oeuvre de sa politique aient même été décidés.

Les républicains du Congrès sont furieux. «Soyons clair : le président propose un augmentation d'impôts massive aux familles américaines. On s'attendrait à une politique aussi mauvaise de la part d'une administration gauchiste», a déclaré le sénateur du Nebraska Ben Sasse.

Le chaos de la présidence ne s'arrête pas là. La fille et le gendre du président sont à couteaux tirés avec le chef de cabinet de la Maison-Blanche John Kelly, auquel Donald Trump aurait demandé en privé de l'aider à convaincre Ivanka et Jared de retourner à New York.

Il faut croire que Donald Trump, malgré le chaos qui règne autour de lui, a bien compris que son gendre était devenu toxique.