Deux nouvelles importantes qui ont en commun la Russie. La première concerne la décision du Trésor américain d'imposer une série de sanctions contre des individus et des entités russes en réponse à l'ingérence de Moscou dans l'élection présidentielle américaine de 2016 et à plusieurs cyberattaques. La deuxième touche à l'enquête russe menée par Robert Mueller : le procureur spécial a remis une assignation à l'entreprise de Donald Trump afin qu'elle lui remette tout document relatif à la Russie.

Selon les critiques du président, la première nouvelle est un pas dans la bonne direction. Mais les sanctions annoncées demeurent modestes et visent notamment plusieurs Russes déjà inculpés dans le cadre de l'enquête de Mueller. Elles épargnent quantité de proches de Vladimir Poutine qui figurent parmi une liste établie par le Trésor à la suite des sanctions adoptées par le Congrès plus tôt cette année contre la Russie. Elles font suite à l'affaire de l'empoisonnement d'un ex-espion russe au Royaume-Uni au sujet de laquelle le président américain s'est montré plus réservé que certains membres de son administration, dont l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU Nikki Haley.

L'injonction de Mueller représente un nouveau rebondissement pour le président, dont l'entreprise est désormais mêlée officiellement à l'enquête russe. Selon des témoins interviewés par l'équipe de Mueller, ce dernier s'intéresse notamment à un projet immobilier à Moscou pour lequel Donald Trump a signé une lettre d'intention en 2015. L'avocat personnel de Trump, Michael Cohen, a participé à des échanges au sujet de ce projet avec un partenaire d'affaires se flattant d'avoir des contacts avec Vladimir Poutine.

À noter que Mueller aurait pu demander à l'entreprise de Donald Trump de produire les documents requis. Sa décision de procéder par injonction n'a pas été expliquée mais elle est remarquable en soi.