Donald Trump a blâmé les politiciens en général et les démocrates en particulier à la suite du report de l'audition d'une commission du Sénat qui devait servir de prélude à un vote sur la nomination du médecin de la Maison-Blanche, Ronny Jackson, au poste de ministre des Affaires des anciens combattants.

Le président aurait évidemment pu accepter une partie du blâme après avoir choisi le Dr Jackson sans avoir scruté son passé et en dépit de doutes sérieux sur son aptitude à diriger la deuxième plus vaste agence du gouvernement fédéral. Il ne l'a pas fait.

Les dirigeants républicains et démocrates de la commission sur les Affaires des anciens combattants du Sénat n'ont pas précisé la raison du report de l'audition du Dr Jackson. Les médias américains, dont le Washington Post, ont cependant indiqué que le médecin de la Maison-Blanche, qui a fait de la chirurgie de combat en Irak, est soupçonné d'avoir prescrit des médicaments de façon abusive, créé un climat de travail hostile et consommé de l'alcool au travail.

«Je ne veux pas soumettre un homme à un tel processus», a déploré le président Trump lors de sa conférence de presse conjointe avec Emmanuel Macron. «C'est sa décision», a-t-il plus tard ajouté en donnant l'impression qu'il comprendrait la décision du Dr Jackson de mettre un terme à la controverse en renonçant à sa promotion.

Le Dr Jackson, on s'en souvient, avait été dithyrambique en vantant l'état de santé de Donald Trump plus tôt cette année. Il avait notamment déclaré que le président pourrait vivre jusqu'à 200 ans s'il surveillait sa diète.

Il n'en fallait sans doute pas plus pour que Donald Trump voie en lui un remplaçant adéquat à David Shulkin, qui s'était mis à dos certains idéologues conservateurs de la Maison-Blanche et de l'extérieur en luttant contre la privatisation des soins médicaux prodigués aux anciens combattants.