Le Pentagone a démenti lundi des informations selon lesquelles des tirs au Pakistan à l'origine incertaine auraient forcé dimanche des hélicoptères des troupes dirigées par les États-Unis en Afghanistan à rebrousser chemin.

Cet incident «n'a pas eu lieu», a assuré un porte-parole du département américain de la Défense, Bryan Whitman.

Après examen des faits, «je ne peux identifier aucune mission qui corresponde aux informations que j'ai vues», et «je ne peux trouver aucune trace d'hélicoptères s'étant fait tirer dessus», a-t-il ajouté.

Un haut responsable administratif pakistanais, sous couvert de l'anonymat, a assuré à l'AFP que «les troupes de la coalition dirigée par les États-Unis se sont approchées de la frontière en hélicoptère et ont tenté d'entrer au Pakistan mais des tirs des troupes pakistanaises les ont forcées à se replier».

Un officier des forces locales de sécurité a confirmé ces informations, assurant toutefois que des membres de tribus avaient également ouvert le feu, depuis le district tribal du Waziristan du Sud, où Washington tire régulièrement des missiles visant des combattants d'Al-Qaeda.

Le porte-parole de l'armée pakistanaise a de son côté affirmé qu'aucune force étrangère n'avait tenté de pénétrer au Pakistan et qu'aucun soldat pakistanais n'avait ouvert le feu.

Cet incident, qui n'a fait aucune victime puisqu'il s'agissait de tirs de sommation ou d'intimidation, intervient quelques jours après que l'armée pakistanaise eut promis d'«empêcher à n'importe quel prix» une nouvelle incursion américaine sur son territoire où Washington est convaincu que les talibans afghans et les combattants d'Al-Qaeda ont reconstitué leurs forces.