L'ex-otage franco-colombienne Ingrid Betancourt a dit mardi à une radio colombienne qu'elle n'avait pas d'ambition politique personnelle dans l'immédiat.

«Pour le moment, je veux transmettre aux personnes qui m'écoutent que ma véritable volonté est de ne pas être dans un espace politique. Il n'y a pas d'ambition personnelle dans mon coeur», a-t-elle déclaré à Radio Caracol sans préciser ses projets.

La prochaine élection présidentielle en Colombie aura lieu en 2010 et Ingrid Betancourt est une des personnalités les plus populaires du pays, derrière le président actuel, le conservateur Alvaro Uribe.

Interrogée sur ses aspirations dans la vie publique colombienne, elle a expliqué son rejet du terme «politique».

«Nous qui étions (otages) politiques, nous avons connu dans la jungle une vie d'humiliations et de vexations (...) Pour cela quand on me parle de politique je voudrais que vous compreniez que c'est un mot qui a (pour moi) une connotation de grande douleur».

L'ancienne candidate écologiste à la présidentielle colombienne a par ailleurs écarté l'éventualité de prendre la direction de l'UNESCO, lors d'un long entretien à Radio Caracol au cours duquel elle a appelé ses anciens ravisseurs, la guérilla des Farc, à changer de stratégie et d'abandonner le «terrorisme».

Ingrid Betancourt se dit en bonne forme physique mais dit avoir «quelques petits problèmes» dans sa réadaptation, notamment de sommeil. «Je ne parviens pas à dormir beaucoup. Mais je crois que c'est la soif de vivre qui fait que je veux être éveillée tout le temps. Je suis très heureuse», a-t-elle conclu.