Les forces américaines ont annoncé avoir effectué lundi et mardi une rafle à Bagdad dans les rangs d'un groupe armé pro-iranien ayant revendiqué une série d'attaques contre la coalition dans la capitale et à Bassorah, dans le sud de l'Irak.

Selon un communiqué de l'armée, les forces américaines ont arrêté, lors de trois opérations dans le quartier sunnite d'Adhamiyah à Bagdad, neuf chiites soupçonnés d'appartenir aux +Kataëb Hezbollah+ (Brigades du Hezbollah).

Selon l'armée américaine, ces brigades sont entraînées, armées, financées et dirigées par les Gardiens de la révolution en Iran.

«Sur la foi de renseignements, les forces de la coalition ont arrêté un suspect qui dirigerait au moins une cellule terroriste à Bassorah. Selon les informations recueillies auprès de détenus, il serait impliqué dans la contrebande d'armes et le passage de combattants à travers la frontière irako-iranienne», selon un communiqué.

Trois autres personnes ont été arrêtées avec lui, précise l'armée américaine.

Dans une seconde opération, toujours dans le quartier d'Adhamiyah, les soldats américains ont interpellé trois personnes, dont une impliquée dans des attaques au mortier.

Dans la cache d'armes, les soldats ont trouvé du matériel électronique pouvant servir à la fabrication d'IRAM («Improvised Rocket-assisted munitions»), un nouveau type d'explosifs puissants lancés par des roquettes apparus récemment.

Selon le quotidien américain Washington Post, qui les avait évoquées en juillet, leur utilisation par de présumés insurgés chiites montre «un élargissement du spectre des armes utilisées contre les forces américaines».

Enfin, dans une troisième opération, les forces américaines ont arrêté deux hommes.

Selon l'armée américaine, les Brigades du Hezbollah, bien que soutenues par l'Iran, sont différentes des «groupes spéciaux» qui opèrent clandestinement depuis 2005.

Selon la terminologie de l'armée américaine, «les groupes spéciaux» désignent des extrémistes chiites qui sont, selon elle, entraînés, financés et armés par les services iraniens. Téhéran réfute ces accusations.

Les Brigades du Hezbollah ont mis en ligne sur le site YouTube des vidéos présentées comme des opérations contre l'armée américaine à Bagdad, dont la dernière remonte au 30 juin, et montre un véhicule armé en feu. Ils ont le même logo que le Hezbollah libanais avec, en plus, la carte d'Irak.

Dans un communiqué lu par la télévision du Hezbollah libanais al-Manar, cette organisation affirmait avoir tiré au mortier contre quatre bases américaines à Bagdad et une britannique à Bassorah «pour venger l'assassinat» du chef militaire du Hezbollah libanais Imad Moughnieh, tué dans l'explosion d'une voiture piégée en février à Damas.