La France «vérifie» les informations faisant état d'explosions dans la ville géorgienne de Gori et rappelle à la Russie et à la Géorgie qu'elles se sont engagées mardi «à cesser immédiatement les hostilités», a déclaré jeudi le ministère des Affaires étrangères.

«Nous sommes en train de procéder à une vérification de ces informations», a déclaré à la presse le porte-parole adjoint du ministère, Frédéric Desagneaux, interrogé sur la présence de forces russes à Gori, où des explosions ont retenti, et dans le port géorgien de Poti, où elles seraient revenues, selon Tbilissi.

«Nous rappelons que les parties se sont engagées à cesser immédiatement les hostilités en agréant les termes de l'accord du 12 août», a ajouté le porte-parole français.

«Notre priorité demeure la mise en oeuvre immédiate du cessez-le-feu», a-t-il souligné, en précisant que ce message avait été «réitéré hier (mercredi) par le président de la République (Nicolas Sarkozy) et le ministre (des Affaires étrangères Bernard Kouchner) à leurs homologues russes».

Les forces russes «détruisent» la ville de Gori, près de la république séparatiste d'Ossétie du Sud, et le port de Poti sur la mer Noire, a affirmé jeudi le porte-parole du ministère géorgien de l'Intérieur, Chota Outiachvili.

Une série d'explosions ont été entendues et de la fumée se dégageait à la mi-journée autour de Gori, principale ville géorgienne près de la république séparatiste d'Ossétie du Sud, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'accord de cessez-le-feu, approuvé mardi par Tbilissi et Moscou à l'issue d'une médiation de la présidence française de l'Union européenne, prévoit le retour des forces géorgiennes dans leurs cantonnements et le retrait des troupes russes sur leurs positions d'avant le début du conflit en Ossétie du Sud le 8 août.

La secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice est arrivée jeudi dans le sud de la France pour des discussions avec Nicolas Sarkozy sur le conflit russo-géorgien.