Le président géorgien Mikhaïl Sakaachvili a affirmé mercredi qu'il ne croyait pas à un retrait russe dans les prochains jours, et estimé que les Géorgiens ne pouvaient pas faire beaucoup plus que de la «résistance passive»

Lors d'un entretien accordé mercredi soir à l'Associated Press, Mikhail Sakaachvili a expliqué que l'armée russe réduisait sa présence dans certaines villes qu'elle occupait, mais qu'elle prenait le contrôle de «nouvelles zones stratégiques en Géorgie».

«Nous voyons clairement un regroupement, tandis que les Russes nous disent qu'ils se retirent», a souligné le président géorgien. «Les Russes se moquent du monde» a-t-il ajouté.

Il a accusé Moscou de mener «une campagne de tromperie» en affirmant que son retrait de Géorgie, prévu par l'accord de cessez-le-feu conclu entre les deux pays, serait achevé d'ici deux jours.

Les journalistes d'Associated Press ont constaté que la présence militaire russe avait diminué dans la ville clé de Gori, mercredi, mais il y avait peu de changement dans leurs positions près de la capitale Tbilissi. Selon le président Mikhaïl Sakaachvili, s'ils se retirent pas endroits, «ils font un petit tour puis ils essaient de mettre la main sur de nouvelles régions stratégiques en Géorgie».

Interrogé sur la réaction de Tbilissi si la Russie ne respectait pas son engagement à se retirer, le président géorgien a exclu un recours à la violence, mais a suggéré que la population entame des manifestations pacifiques et une «résistance passive» dans les zones occupées. Il a cité en exemple la manifestation pacifique intervenue dans la ville de Igoeti mardi, un exemple rare jusqu'ici.

«Nous attendons encore plus de la communauté internationale, a-t-il ajouté. Cela ne peut pas s'arrêter là, ce n'est qu'un début», a-t-il-conclu. Quand à son avenir politique, il a affirmé que c'était actuellement le cadet de ses soucis.