La libération des deux derniers prisonniers politiques au Bélarus ouvre la voie à une amélioration «significative» des relations entre Minsk et Washington, a indiqué mercredi le département d'État américain.

Deux opposants emprisonnés au Bélarus, Sergueï Parsioukevitch et Andreï Kim, ont été libérés mercredi, quelques jours après la libération d'un autre opposant, Alexandre Kozouline, ancien candidat à la présidentielle.

«Leur libération, si elle est suivie de nouvelles étapes comme nous le souhaitons, ouvre la possibilité réelle d'une amélioration significative des relations entre les États-Unis et le Bélarus», a déclaré un porte-parole du département d'État, Robert Wood.

Un haut responsable du département d'État devait se rendre plus tard dans la journée à Minsk afin de rencontrer des responsables bélarusses à la suite de ces libérations, a indiqué M. Wood.

Cette visite survient au lendemain de l'entretien à Sotchi entre le président bélarusse Alexandre Loukachenko et son homologue russe Dmitri Medvedev au cours de laquelle il a loué la réaction «calme, sage et belle» de la Russie dans le conflit avec la Géorgie, selon les agences russes.

Il y a une semaine, l'ambassadeur russe à Minsk, Alexandre Sourikov, avait durement reproché aux autorités bélarusses leur manque de soutien public à l'intervention militaire russe en Géorgie.

MM. Parsioukevitch et Kim avaient été condamnés à des peines de prison respectivement de deux ans et demi et un an et demi pour avoir pris part à une manifestation d'entrepreneurs au début de l'année.

M. Parsioukevitch a déclaré à l'AFP qu'il avait été libéré de manière inattendue, probablement à la suite d'une grâce présidentielle, après avoir purgé six mois de prison.

Quant à l'ex-candidat à la présidentielle, Alexandre Kozouline, il était sorti de prison samedi, après avoir été arrêté en 2006 pour avoir organisé des manifestations de protestation contre la réélection du président Alexandre Loukachenko.