Les journaux espagnols étaient nombreux jeudi à évoquer «l'enfer» vécu mercredi à l'aéroport de Madrid-Barajas où un accident d'un avion de la compagnie Spanair a fait 153 morts, le plus meurtrier en Espagne depuis 25 ans.

«L'enfer à Barajas» était la Une choisie par le journal Publico et les catalans El Periodico et La Vanguardia alors que, de son côté, El Mundo désignait la crise traversée par Spanair, la deuxième compagnie espagnole, comme responsable de la catastrophe. «La crise de Spanair débouche sur une tragédie avec 153 morts», titrait le quotidien.

Dans un éditorial titré «Coïncidence fatidique ou négligence criminelle?», le journal souligne que «l'inspection technique de Spanair a pu commettre une erreur fatale» alors que les techniciens ont donné leur feu vert au décollage après avoir inspecté un problème technique détecté par le pilote.

«Les pilotes (de Spanair) avaient dénoncé qu'ils faisaient des journées à la limite de leurs capacités, avec des horaires abusifs et qu'il manquait de personnel de bord et de maintenance pour faire face à l'activité intense du mois d'août», ajoute El Mundo.

Le premier quotidien généraliste payant d'Espagne, El Pais, évoquait également en première page, ce «problème technique» qui a retardé d'une heure le départ de l'avion.

L'Espagne a connu mercredi sa plus grave catastrophe aérienne depuis 25 ans quand un avion de la compagnie espagnole Spanair s'est embrasé en sortant de piste lors du décollage à l'aéroport de Madrid, tuant 153 personnes et faisant 19 blessés.

L'appareil MD 82 assurant le vol JK5022, avec 172 personnes à bord, devait rallier Las Palmas, sur l'archipel des Canaries, dans l'océan Atlantique, une destination touristique très prisée.

Selon de premières informations, qui restent à confirmer, un des moteurs de l'avion aurait pris feu au cours du décollage vers 14h45 (8h45 HAE) à l'aéroport de Barajas. L'appareil serait ensuite sorti de la piste et se serait disloqué sous le choc, le feu se propageant à toute la carlingue.