Un problème majeur à un programme néerlandais vieux d'un quart de siècle a causé des retards importants dans les aéroports des États-Unis hier. Des centaines de vols ont été retardés d'une à deux heures parce que les plans de vol ne pouvaient plus être acheminés automatiquement aux différentes tours de contrôle.

Les retards à Montréal ont été minimes, mais Aéroports de Montréal suggérait hier aux passagers de vérifier l'état de leur vol.

Ce n'est pas la première fois que le Réseau national d'échange de données aériennes, NADIN selon l'acronyme anglais, fait des siennes. Durant l'été 2007, il avait flanché à trois reprises, forçant les autorités aériennes (FAA) à annoncer le remplacement de NADIN d'ici la fin 2008.

Une panne à Atlanta, où est situé l'un des deux serveurs de NADIN, a obligé le transfert de la gestion des vols au serveur de Salt Lake City, qui est moins rapide, selon des informations glanées par le New York Times et CNN. Les aéroports les plus touchés par les retards ont été ceux de Boston, Atlanta et Chicago, où les avions ont dû attendre que leur plan de vol soit affiché avant de décoller. La sécurité des passagers n'a jamais été menacée, selon la FAA.

NADIN a été conçu pour la FAA par une entreprise néerlandaise au début des années 80, et a été rapiécé à plusieurs reprises depuis pour être adapté aux améliorations des télécommunications et des microprocesseurs. Il permet de fournir aux tours de contrôle qui verront les avions durant leur trajet de connaître les points de départ et d'arrivée, le type d'avion, l'itinéraire, le nom du pilote et le nombre de passagers à bord.

Le problème est survenu au début de l'après-midi, et la FAA ne pouvait en fin de journée détailler l'ampleur des retards maximums. En juin 2007, une panne majeure de NADIN avait forcé l'annulation de 800 vols. L'heure de la panne a probablement évité le pire, parce que la majorité des vols ont lieu en début de journée.