Le président bolivien Evo Morales, et quatre des cinq gouverneurs de régions de l'opposition ont entamé mercredi une réunion à La Paz en vue de tenter de trouver une issue à la crise politique qui divise le pays depuis plus de six mois.

«Nous sommes venus en vue d'un accord qui permette de tranquilliser le pays», a déclaré le gouverneur de Pando (nord), Leopoldo Fernandez, avant d'entrer au palais présidentiel aux côtés des gouverneurs Mario Cossio (Tarija, sud), Savina Cuellar (Chuquisaca, centre) et Ernesto Suárez (Beni, nord)

Le puissant gouverneur de Santa Cruz (est) moteur économique de la Bolivie, Ruben Costas, féroce opposant au chef de l'Etat, a décliné l'invitation à cette réunion, invoquant des «raisons de santé», a annoncé son homologue de Tarija. Il est toutefois représenté à haut niveau.

La rencontre se déroule au palais présidentiel Quemado, sur la place d'Armes de La Paz, où la police a déployé un important dispositif de sécurité, a constaté l'AFP.

Les gouverneurs libéraux et conservateurs opposés au président socialiste Morales avaient accepté un peu plus tôt mercredi à Santa Cruz de se rendre à La Paz invités par le président socialiste Morales pour tenter de reprendre le dialogue avec le gouvernement, bloqué depuis plus de six mois.

Ces gouverneurs dont quatre de l'opposition, ont été confirmés lors du référendum de dimanche dernier. Le président Morales qui remettait également à cette occasion son mandat en jeu a recueilli plus de 63% des voix.

Au regard de ces résultats, la Bolivie se trouve divisée en deux camps: les partisans de Morales qui propose un projet de Constitution de tonalité «indigéniste et étatiste», selon ses opposants, et ceux favorables aux gouverneurs défendant l'autonomie et le système économique libéral.